Comment obtenir la coopération des ados ? L’importance des consignes claires et du bon support
- charlysecoach
- 9 juil.
- 3 min de lecture

Hier, en rentrant du travail après une longue journée, j’ai eu un petit moment de solitude. Vous savez, ce genre de moment où vous regardez autour de vous et que vous vous dites : “Mais pourquoi est-ce que je me sens toute seule à porter tout ça ?”
Je m’étais dit : Allez, aujourd’hui, je délègue.J’avais donc donné une consigne simple à mes trois ados avant de partir le matin : “Réfléchissez à des idées de repas pour la semaine.”Rien de bien sorcier, non ? Je pensais vraiment que ça roulerait tout seul. Après tout, ils savent ce qu’ils aiment, ils mangent tous les jours, et ils sont capables de réfléchir.
Mais en rentrant… j’ai trouvé trois petits bouts de papier, gribouillés à la va-vite, avec deux ou trois idées par personne, avec quand même pour chacun un trait de personnalité : la version artistique, la version écologique (avec un bout de papier recyclé ) et la version comique! Voyez plutôt :
Je ne vous cache pas que sur le coup, ça m’a agacée. J’ai senti la colère monter. Ce sentiment d’être seule à porter l’organisation familiale, malgré tous mes efforts pour impliquer tout le monde.
De la colère à la prise de recul : une bascule intérieure
Je m’apprêtais à râler. À leur faire une leçon. À leur dire qu’ils ne prennent rien au sérieux, qu’ils se moquent de moi. Mais voilà, je suis coach parental et je sais que ce genre de réaction n'est pas très efficace. Alors je me suis posée. J’ai soufflé. Et une petite voix dans ma tête m’a dit :“Et si ce n’était pas eux le problème...mais toi ?”
C’est vrai, finalement. Ma consigne, elle était floue. "Des idées de repas"… mais pour combien de jours ? Pour combien de personnes ? En tenant compte de quoi ? Est-ce qu’ils savaient comment structurer ça ? Avais-je vraiment mis les conditions de la réussite en place ?
Et là, j’ai compris quelque chose de fondamental que j’avais moi-même oublié :
👉 Nos enfants ne sont pas des adultes en miniature.
👉 Leur coopération ne s’improvise pas. Elle se construit. Et elle se guide.
Le lendemain, j’ai changé de stratégie…
Plutôt que de leur redonner la même consigne en espérant un meilleur résultat (le fameux “ça ira mieux la prochaine fois”), j’ai préparé un support simple : un tableau avec les jours de la semaine, deux colonnes (midi et soir) que j'ai intitulé "menu équilibré"

Et surtout, j’ai pris une minute pour leur dire, avec douceur mais fermeté :“Aujourd'hui, préparez ensemble le menu pour la semaine prochaine.”
Je leur ai donné un cadre, une direction, et surtout un outil concret. Et vous savez quoi ? Ils l’ont rempli. Ensemble. Et on ne va pas manger des frites tous les midis!
La magie d’une consigne claire et d’un support visuel
Ce petit événement, aussi banal qu’il puisse paraître, m’a rappelé une règle d’or dans la relation parent-ado : la coopération, ça se prépare et ça se facilite.
Nos ados sont capables de beaucoup de choses… à condition qu’on leur en donne les moyens. Quand une consigne est floue, ils tâtonnent, s’éparpillent, ou abandonnent. Quand il n’y a pas de structure, ils procrastinent ou se sentent dépassés. Mais quand on leur donne une consigne claire + un support adapté, ils peuvent être étonnants de créativité et de sérieux.
C’est comme nous, finalement : si on nous disait “organise une conférence internationale”, sans aucun brief, ni support, on serait paumées aussi.
Nos enfants, et en particulier nos adolescents, ont besoin de repères. Ils ont besoin qu’on leur explique ce qu’on attend, et qu’on leur montre comment s’y prendre. Pas en faisant à leur place, mais en leur donnant les bons outils.
Derrière leur air désinvolte ou détaché, il y a souvent de la bonne volonté mal encadrée.
Alors la prochaine fois que votre ado “n’écoute pas”, ou ne “fait pas ce que tu as demandé”… demandez-vous : Ma demande était-elle claire ? Ai-je pensé à coopérer, plutôt qu’imposer ?
Pour coopérer, ils ont besoin de nous… autrement
On rêve tous de voir nos enfants devenir autonomes, responsables, impliqués.Mais cette autonomie-là ne tombe pas du ciel. Elle se construit. Et c’est nous, les parents, qui avons la brique de départ : la clarté.
Alors si, comme moi, vous vous retrouvez à râler parce que tu as l’impression que rien ne change… Essayez de changer votre façon de demander. Ajoutez un support visuel, montrez-leur comment il faut faire, proposez une mission claire, mettez un cadre. Et observez ce qui se passe.
Parfois, la magie opère avec juste un tableau imprimé et une phrase bien tournée.










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