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Pourquoi mon enfant n’arrive pas à décrocher des écrans ?

Dernière mise à jour : 9 juil.


enfant écran

Non, ce n’est pas de la mauvaise volonté… c’est neurologique.

Aujourd’hui, les écrans font partie de notre quotidien : à la maison, à l’école, … et dans les poches. Les enfants y sont exposés très tôt, et les parents se retrouvent souvent démunis face à des réactions très fortes quand il faut "éteindre".

Crises, larmes, énervement, refus d'arrêter…

Et cette question qui revient souvent :“Mais pourquoi c’est si difficile pour lui/elle de décrocher ?”

La réponse est simple… et fascinante : c’est une histoire de dopamine et de cerveau en construction.


Ce que font les écrans au cerveau des enfants

Chaque fois qu’un enfant regarde une vidéo, joue à un jeu ou scrolle sur les réseaux sociaux, son cerveau libère de la dopamine, l’hormone du plaisir immédiat. C’est cette même substance qu’on retrouve dans toutes les sources de récompense rapide : sucre, jeux de hasard, notifications…

Chez l’enfant et l’adolescent, le cerveau n’a pas encore la capacité de gérer cette stimulation intense. Résultat ? Plus il consomme, plus il en redemande. Et plus il est difficile pour lui d’accepter qu’on coupe ce plaisir.

Pas de panique, c'est normal ! Le cortex préfrontal, la zone qui permet de réguler les émotions, de planifier et de résister à l’impulsivité, est encore en développement jusqu’à environ 25 ans !


"Allez, tu éteins les écrans”... et là, c’est l’explosion

Quand un parent intervient pour stopper les écrans, l’enfant/l'adolescent réagit souvent avec colère, cris, voire crises. Non pas par manque d’éducation, mais parce qu’il ressent une rupture brutale dans son circuit de plaisir. Il vit littéralement un petit “manque”. Et son cerveau, surpris, envoie un signal d’alerte : "Où est passé mon shoot de dopamine ?". Plus on comprend ça, plus on peut prendre du recul… et adapter notre manière d’agir.


Que faire concrètement en tant que parent ?

Pas question de tout interdire, ni de laisser faire n’importe quoi. Il s’agit de trouver un équilibre bienveillant, ferme et progressif. Voici quelques pistes efficaces :

1. Prévenir avant de couper

Annoncer "dans 5 minutes, on arrête les écrans" permet au cerveau de se préparer à la coupure. On évite l’effet "brusque" qui déclenche la crise.

2. Utiliser des minuteurs visuels

Les jeunes enfants, surtout, comprennent mieux le temps avec un sablier ou un minuteur, genre Time Timer

3. Créer une transition douce

Proposer une autre activité sympa : une petite lecture, un jeu rapide, une mission à faire ensemble, une balade, cuisiner…

4. Garder son calme (même quand c’est chaud 😅)

Plus vous restez stable émotionnellement, plus votre enfant apprend à réguler sa frustration. Oui, c’est dur (parce que c'est chaque jour la même histoire), mais c’est puissant.!

5. Être un modèle

Nos enfants nous observent et prennent exemple sur nous. Si nous sommes scotché·es à notre téléphone en leur disant “pas d’écran”, ça ne passe pas…


Ce n’est pas une question de volonté. C’est une question de cerveau.

La clé, c’est de comprendre que le cerveau de nos enfants n’est pas encore câblé pour gérer la frustration aussi bien que nous.

Et que nous, adultes, sommes là pour les guider sur cette voie en accompagnant sans juger, en posant des limites claires sans culpabiliser et en faisant preuve de compréhension sans toutefois tout excuser.

Les écrans ne sont pas nos ennemis. Mais pour qu’ils ne prennent pas toute la place, nos enfants ont besoin de limites claires, d’alternatives concrètes et d’un lien fort avec nous.


Chez vous, comment ça se passe avec les écrans?


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