Et si les 4 accords toltèques pouvaient transformer la relation avec vos enfants ?
- charlysecoach
- 23 sept.
- 6 min de lecture

Vous avez sûrement entendu parler des 4 accords toltèques, ce petit bijou de sagesse écrit par Don Miguel Ruiz. Un livre qu’on a souvent envie de garder sur sa table de chevet tant il est riche de sens et simple à appliquer… enfin, en théorie ! Car dans la pratique, surtout quand il s’agit d’éducation, nos émotions, notre fatigue et nos vieilles habitudes viennent parfois mettre leur grain de sel. Pourtant, adapter ces 4 accords à la relation parent-enfant peut véritablement transformer votre quotidien et apaiser bien des tensions.
Je vous propose donc de plonger ensemble dans ces 4 grands principes, de les relier à la parentalité, et de voir comment ils peuvent devenir vos alliés dans votre vie de parent. Et rassurez-vous : il ne s’agit pas d’être des parents « parfaits » (ça n’existe pas !), mais des parents conscients, en chemin, qui cherchent à grandir en même temps que leurs enfants.
Premier accord : Que votre parole soit impeccable
En tant que parent, vous avez sûrement déjà mesuré la puissance de vos mots. Une phrase lancée sous le coup de la colère peut marquer un enfant pour longtemps. À l’inverse, une parole encourageante peut nourrir sa confiance en lui comme une graine bien arrosée. L’accord toltèque « Que votre parole soit impeccable » nous invite à choisir nos mots avec conscience, à ne pas blesser, à ne pas rabaisser, mais aussi à éviter ces petites phrases qu’on répète sans réfléchir et qui, à force, deviennent des étiquettes collées sur nos enfants.
Imaginez un matin pressé : votre enfant renverse son bol de chocolat sur la table. La fatigue et le stress vous poussent à dire : « Mais tu es vraiment maladroit ! » Or cette phrase, même prononcée vite, risque de coller dans sa mémoire. Une alternative pourrait être : « Ce n’est pas grave, ça arrive à tout le monde. On nettoie ensemble ? » Cette simple nuance change tout : votre enfant apprend qu’il a le droit à l’erreur sans être réduit à celle-ci.
Parler avec justesse ne veut pas dire être toujours doux et mielleux, mais plutôt exprimer vos besoins, vos limites et vos ressentis sans accuser ni culpabiliser. Un « Je suis fatiguée et j’ai besoin de calme » aura beaucoup plus de poids qu’un « Tu es insupportable, tu cries tout le temps ! ».
En ajustant votre parole, vous devenez un modèle pour vos enfants : ils apprennent, eux aussi, à exprimer leurs émotions sans violence.
Deuxième accord : N’en faites pas une affaire personnelle
Ah, celui-là, c’est sans doute le plus difficile quand on est parent ! Quand votre ado claque la porte en disant « T’es trop nul ! », quand votre enfant vous répond sèchement ou vous ignore, il est très tentant de le prendre pour vous. Pourtant, ce que dit ou fait votre enfant ne parle pas de votre valeur en tant que parent, mais de ce qu’il vit, lui, à l’instant T. Sa colère, sa frustration, son envie d’autonomie… tout cela s’exprime parfois de manière maladroite, brutale même.
Par exemple, lors d’un repas, votre ado boude et lâche : « J’en ai marre de tes règles, tu comprends rien ! ». Sur le moment, vous pourriez avoir envie de vous sentir attaqué, blessé. Mais si vous vous rappelez ce deuxième accord, vous pourrez penser : « Ce n’est pas contre moi, c’est une façon maladroite d’exprimer son besoin de liberté. » Cela vous permet de répondre plus calmement, par exemple : « Je comprends que tu aies besoin d’indépendance, mais nous avons aussi besoin de règles pour vivre ensemble. »
Ne pas en faire une affaire personnelle, c’est respirer avant de réagir. C’est se rappeler que vous êtes l’adulte et que votre enfant traverse une émotion qui le dépasse. C’est aussi accepter que votre enfant ne soit pas toujours d’accord avec vous, qu’il s’oppose, et que cela fait partie de sa construction. Bien sûr, cela ne veut pas dire tout accepter ou ne pas poser de limites, mais plutôt éviter de rajouter votre propre ego dans l’équation.
En cessant de prendre les réactions de votre enfant comme des attaques personnelles, vous gagnez en sérénité et vous lui offrez un espace où il peut être lui-même sans craindre de blesser votre amour-propre.
Troisième accord : Ne faites pas de suppositions
Dans le quotidien familial, nous tombons tous dans le piège des suppositions. « S’il ne m’écoute pas, c’est parce qu’il me manque de respect. » « S’il ne range pas sa chambre, c’est qu’il me provoque. » « S’il est grognon, c’est sûrement parce qu’il veut me gâcher la journée. » Et si ce n’était pas ça du tout ?
Prenons l’exemple des devoirs. Votre enfant traîne, soupire, regarde par la fenêtre. Vous pourriez penser : « Il fait exprès pour me rendre folle ! » Alors qu’en réalité, il est peut-être simplement fatigué, découragé devant un exercice difficile, ou bien il ne sait pas par où commencer. Si vous supposez qu’il vous provoque, vous allez vous énerver. Si au contraire, vous posez une question ouverte comme : « Tu sembles bloqué, tu veux qu’on cherche une solution ensemble ? », le climat change immédiatement.
Les suppositions sont de véritables générateurs de conflits inutiles. Elles nous poussent à prêter des intentions à nos enfants qui n’existent pas toujours. Or, un enfant qui ne range pas sa chambre peut simplement être débordé, fatigué, ou encore ne pas avoir acquis l’habitude. Un ado qui souffle quand vous lui parlez ne cherche pas forcément à vous manquer de respect, il est peut-être juste perdu dans ses pensées ou saturé.
Appliquer ce troisième accord, c’est apprendre à demander plutôt qu’à supposer. « Tu n’as pas rangé ta chambre, est-ce que tu veux qu’on le fasse ensemble ? » « Quand tu souffles comme ça, est-ce que tu es en colère ou fatigué ? » En ouvrant le dialogue, vous évitez de tirer des conclusions hâtives et vous renforcez la communication avec vos enfants.
Quatrième accord : Faites toujours de votre mieux
Celui-ci est sans doute le plus réconfortant pour les parents. Parce que oui, nous faisons de notre mieux avec les ressources, l’énergie et les connaissances que nous avons à chaque instant. Votre « mieux » d’aujourd’hui n’est pas celui d’hier ni celui de demain. Parfois, votre mieux sera de cuisiner un repas équilibré et de jouer une heure avec vos enfants. D’autres fois, il sera simplement de commander une pizza et de tenir bon jusqu’à l’heure du coucher.
Imaginez la scène : vous aviez prévu une soirée jeux de société en famille, mais après une journée éreintante au travail, vous n’avez plus l’énergie. Vous culpabilisez, vous avez l’impression de décevoir vos enfants. Mais si vous appliquez ce quatrième accord, vous pouvez vous dire : « Aujourd’hui, mon mieux est de regarder un dessin animé avec eux, blottis sur le canapé. Et c’est déjà bien. » Cette souplesse vous permet de relâcher la pression de la perfection.
Faire de votre mieux, c’est accepter vos limites, reconnaître vos erreurs, et avancer malgré tout. C’est aussi montrer à vos enfants qu’il n’y a pas besoin d’être parfait pour être digne d’amour. En incarnant ce principe, vous leur enseignez la bienveillance envers eux-mêmes et le droit à l’imperfection.
Et si vous doutez de votre « mieux », rappelez-vous ceci : le simple fait de vous questionner sur votre manière d’éduquer prouve déjà que vous êtes un parent engagé et attentif. Cela, vos enfants le ressentent, même s’ils ne vous le disent pas toujours.

Assurément, appliquer les 4 accords toltèques au quotidien avec vos enfants, ce n’est pas un exercice de perfection mais une boussole. Une façon de vous rappeler l’essentiel quand les tempêtes émotionnelles secouent la maison. Chaque accord agit comme un phare : vos mots deviennent plus conscients, vos réactions plus apaisées, vos suppositions moins envahissantes, et votre regard sur vous-même plus indulgent.
Bien sûr, il y aura des jours où vous oublierez ces accords, où vous crierez, où vous supposerez, où vous prendrez les choses personnellement. Mais l’important n’est pas de ne jamais tomber, c’est de se relever, de s’excuser si besoin, et de continuer à avancer.
En choisissant de marcher sur ce chemin, vous offrez à vos enfants bien plus que des règles éducatives : vous leur transmettez une philosophie de vie basée sur le respect, la bienveillance et l’amour. Et ça, c’est sans doute le plus beau cadeau que vous puissiez leur faire.




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