Pourquoi il ne veut pas aller dormir ? Comprendre et apaiser les couchers difficiles
- charlysecoach
- il y a 5 jours
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C’est le soir, vous êtes fatigué(e), votre journée a été longue… et votre enfant refuse, encore une fois, d’aller dormir. Il sort de son lit, pleure, réclame un énième verre d’eau, ou s’énerve dès que vous évoquez l’heure du coucher. Cette situation vous parle ? Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul(e). De nombreux parents vivent des couchers compliqués, parfois chaque soir, sans trop savoir comment y remédier.
Dans cet article, on fait le point sur les raisons qui peuvent expliquer le refus d’aller dormir et surtout, comment réagir avec bienveillance et efficacité.

Une peur du soir souvent sous-estimée
Quand un enfant refuse d’aller dormir, ce n’est pas toujours de la "mauvaise volonté". Le soir, le calme et l’obscurité réveillent parfois des peurs (du noir, des monstres, d’être séparé de ses parents…). À son âge, il peut ne pas avoir les mots pour exprimer ce qu’il ressent. Résultat : il résiste, s’agite ou fait tout pour retarder le moment de se coucher.
➜ Astuce : Rassurez-le avec une lumière douce, un rituel du coucher apaisant et surtout, validez sa peur sans la minimiser. Ex : "Tu as peur dans le noir ? Je comprends, c’est normal. Allumons la veilleuse."
Une journée trop chargée… ou pas assez
Un enfant qui a eu une journée pleine de stimulations (écrans, activités, tensions) peut avoir du mal à redescendre au moment du coucher. À l’inverse, un enfant qui ne s’est pas assez dépensé physiquement ou émotionnellement peut ne pas avoir "envie" de dormir, car il lui manque une sensation de satiété intérieure.
➜ Astuce : Prévoyez une routine calme le soir (lecture, musique douce, lumière tamisée) et favorisez les activités physiques ou en plein air en journée pour équilibrer son rythme.
Un besoin de lien non nourri dans la journée
Parfois, le refus du coucher est un appel déguisé : "Je veux encore un peu de toi". Dans nos vies bien remplies, il se peut que votre enfant ait eu l’impression de manquer de connexion avec vous. Le moment du coucher devient alors une "dernière chance" de capter votre attention.
➜ Astuce : Accordez-lui 10 minutes de vraie présence dans la soirée, sans distraction. Ce petit moment privilégié peut suffire à combler son besoin affectif et faciliter la séparation de la nuit.
Une opposition normale liée à son développement
Vers 2-4 ans (et même au-delà), l’enfant construit sa personnalité. Il teste les limites, cherche à s’affirmer. Dire "non" au coucher peut être une manière d’exercer son pouvoir.
➜ Astuce : Restez ferme, mais empathique. Un cadre rassure l’enfant. Vous pouvez proposer un choix : "Tu préfères qu’on lise le livre maintenant ou après que tu as mis en pyjama ?"
Et s’il y avait un vrai trouble du sommeil ?
Si les couchers difficiles durent depuis plusieurs mois, si votre enfant se réveille souvent en pleurant, a des terreurs nocturnes ou semble anxieux à l’idée d’aller dormir, il est possible qu’il y ait un trouble du sommeil ou une anxiété plus profonde à explorer.
➜ Dans ces cas-là, être accompagné par un professionnel peut vraiment faire la différence.
En résumé :
✱ Un enfant qui ne veut pas dormir n’est pas "capricieux"
✱ Ses refus peuvent être liés à ses émotions, son rythme ou son besoin de lien
✱ Une routine stable, de la présence et de l’écoute peuvent déjà changer beaucoup
✱ Et si c’est trop dur, vous avez le droit de demander de l’aide
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